

Wakan Douar


Eco-construction
Penser autrement notre habitat, en intégrant les contraintes environnementales, les ressources, l'emprise au sol, l'empreinte carbone… C'est un des objectifs que nous nous sommes fixés.
Le secteur de la construction est aujourd'hui un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre, c'est pourquoi nous souhaitons nous engager dans la recherche de solutions écologiques pour proposer des habitats résilients, bas carbone et accessibles à tous.

Des habitats écologiques
Accueil en écotourisme
​
La dimension artisanale consistera essentiellement à proposer des habitats construits en matériaux locaux et bio-sourcés : terre, paille, chanvre, bois,... Nous constatons (et nous vivons nous-mêmes) une difficulté croissante pour les jeunes à trouver un logement sur notre territoire : hausse du prix de l’immobilier, flambée du prix des matériaux de construction habituels, contraintes réglementaires de plus en plus fortes.
Nous avons conscience aussi de la forte empreinte écologique du bâti traditionnel. C’est pourquoi nous souhaitons nous inspirer d’expériences existantes et continuer à nous former pour proposer des habitations viables et innovantes. Nous avons étudié le rapport du Shift Project d’octobre 2021 dans le cadre du Plan de Transformation de l’Economie Française (PTEF). Ce rapport préconise 4 axes pour la décarbonation de l’habitat, l’axe 2 concernant la rénovation énergétique des bâtiments existants.
Pour les 3 autres, il s’agit de:
-
Faire preuve de sobriété dans les constructions neuves,
-
Décarboner la chaleur,
-
Mobiliser le bâtiment comme puits de carbone.
Ces trois axes sont cohérents avec des constructions en bois/chaux/chanvre par exemple. Une analyse de cycle de vie réalisée sur un mur chaux/chanvre a montré que son bilan carbone est négatif à raison de -20,69 kg éq. CO2 /m², un bâtiment en chaux/chanvre est donc bien un puits de carbone. Les constructions en paille et terre crue ont elles aussi un bilan carbone très faible et ne génèrent pas de déchets en fin de vie du bâtiment.
​
Une autre question cruciale relative au bâti est l’artificialisation des terres ; nous pensons à cet égard que des maisons semi-enterrées couvertes d’un toit végétalisé pourraient être une réponse pertinente, certaines expériences montrant même qu’il est possible d’installer un potager sur le toit de telles maisons. Nous souhaitons débuter cette année une construction de ce type sur notre propre terrain pour en mesurer les difficultés et acquérir les compétences nécessaires.
Nous n’avons pas pour objectif de créer une entreprise générale de bâtiment, mais d’être en mesure à terme de répondre à la demande de particuliers où de professionnels du tourisme qui souhaiteraient faire réaliser ce type de construction, en respectant un cahier des charges strict : utilisation de matériaux locaux et biosourcés (paille et chanvre produits par nous mêmes, bois issus de l’entretien de haies et talus), intégration maximale dans le paysage (constructions “invisibles”, partiellement enterrées, épousant la forme du relief), si possible autonomie en eau et en énergie en fonction de l’utilisation prévue (panneaux solaires, récupération d’eau de pluie et phytoépuration), bilan carbone négatif ( 2 arbres plantés pour 1 utilisé dans la construction), peu ou pas d’utilisation de ressources “en tension” (comme le sable par exemple), ni de matériaux à fort impact environnemental (ciment)…
​
A la condition de trouver sur notre futur lieu un espace approprié, par exemple une friche de l’ordre de 2000 à 3000 m², nous envisageons de mettre en place une petite activité d’accueil, en lien avec l’écoconstruction. Avant de pouvoir proposer nos habitats légers à d’autres, il nous sera probablement nécessaire de procéder à des essais. Plutôt que les détruire ensuite, et dans l’idée que “tout déchet est une ressource”, ils pourront être valorisés en les louant. Le terme “écotourisme” recouvre des pratiques très différentes, dont certaines n’ont “d’éco” que le nom.
En ce qui nous concerne, il n’est pas question de faire du greenwashing, mais de pouvoir proposer de véritables conditions de reconnexion à la Nature dans un contexte de confort minimaliste. Là aussi, un cahier des charges sera à définir, autant pour nous que pour les utilisateurs, par exemple :
- Nombre réduit de “cabanes”, pas plus de quelques unités, et ce quelque soit le taux de remplissage.
- Chaque cabane est visuellement isolée, suffisamment éloignée des autres, et “enfouie” dans la végétation pour donner le sentiment d’être seul(e) dans la nature..
- Accès au “confort” (douche solaire, électricité, toilettes sèches, espace cuisine collectif) dans un lieu autre, donc pas de nécessité de raccordement à un réseau.
- Produits de toilette fournis : produits bios solides, donc sans emballages (zéro déchets) et sans rejets toxiques pour l’environnement, fabriqués par l’entreprise “Nature et Bulles” à St Nic.
- Mise en place d’une phytoépuration et récupération des eaux pour l'arrosage.
- Compostage des toilettes sèches
- Pas d’accès en engin motorisé ni de parking à proximité immédiate, mais mise en place d’un dispositif adapté pour les personnes à mobilité réduite.
Nous souhaitons vivement que cette activité présente une dimension pédagogique en terme de respect de l’environnement et constitue une véritable expérience, même momentanée, de “retour à l’essentiel” et de ressourcement pour les personnes qui séjourneront dans ces cabanes. Des prestations spécifiques pourraient aussi être proposées à la demande.